Dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Qornet el-Saouda menée par la première juge d’instruction du Liban-Nord, Samaranda Nassar, une équipe d’anthropométrie judiciaire a inspecté et examiné jeudi le lieu du crime, récoltant certaines preuves sensorielles qui pourraient accélérer le cours de l’investigation. Le lieu où Haytham Tok (une des victimes) a été tué a été déterminé. La balle aurait été tirée d’une distance estimée à 160 ou  170 mètres. Selon des informations de la LBCI, le type d’arme utilisé a aussi été identifié. Des balles ont été retrouvées sur les lieux où se trouvaient les jeunes de Becharré ainsi que sur le lieu d’où serait parti le tir.

Les informations indiquent que Haytham et ses compagnons ont été touchés par des balles. Les jeunes de Becharré qui ont riposté et le type d’armes qu’ils ont utilisées a aussi été déterminé.

À noter que toutes ces informations sont à confirmer par des analyses en laboratoire. L’accent est également mis sur la concordance des témoignages, car ils constituent l’élément le plus important pour élucider le crime.

Dans le même ordre, les hélicoptères de l’armée poursuivent leur surveillance aérienne de la région de Qornet el-Saouda et des sommets du Mont Makmel avoisinants dans le cadre des mesures strictes mises en place par l’armée dans la région. Ainsi l’accès à certains endroits est interdit après les incidents de samedi dernier.

Samedi 1er juillet, Haytham et Malek Tok ont été tués à Qornet el-Saouda. Le meurtre serait lié à un litige sur la délimitation de terrains et de l’exploitation des ressources hydrauliques entre les cazas de Becharré et Denniyé. Ces querelles sont récurrentes, particulièrement durant la saison d’été. De nombreuses personnalités ont dénoncé le crime, accusant l’exécutif et le pouvoir judiciaire de laxisme.