Le propriétaire de Twitter Elon Musk a accusé son nouveau concurrent Threads, propriété de Mark Zuckerberg, d’être basé sur une " tricherie ". La réaction du milliardaire sud-africain intervient au moment ou Twitter semble déjà fragilisé par le nouveau-né de Meta, seulement un jour après sa création.

Fort de plus de trente millions de comptes en moins de 24 heures, le réseau social Threads a déjà bousculé son rival Twitter, provoquant les sarcasmes du propriétaire de l’oiseau bleu Elon Musk qui a menacé d’attaquer Meta en justice.

" Wow, 30 millions de comptes créés ", a écrit jeudi Mark Zuckerberg, PDG de la maison mère de Threads, Meta. " On dirait le début de quelque chose d’exceptionnel mais nous avons encore beaucoup de travail devant nous pour bâtir " ce qui est présenté comme " l’app de conversations écrites " d’Instagram.

M. Musk lui a répondu en envoyant par le biais de l’avocat de la maison mère de Twitter, X Corp, une lettre accusant Meta d’avoir enfreint des secrets industriels et d’infraction au droit de la propriété intellectuelle.

La maison mère de Facebook est accusée d’avoir recruté " des dizaines " d’anciens employés de Twitter, selon le document publié par le site d’information Semafor.

Mettant en demeure Meta de cesser ses agissements, X Corp s’est dit prête à saisir la justice dans le cas contraire.

La mise en ligne de Threads intervient quelques jours après de nouvelles péripéties chez Twitter, déjà affaibli par une série de décisions mal accueillies depuis sa prise de contrôle par Elon Musk –transformation en service payant de la vérification d’un compte ou licenciement de la quasi-totalité des équipes de modération des contenus.

Seul gros bémol: Meta a choisi d’attendre avant de proposer Threads dans l’Union européenne le temps de clarifier les conséquences du nouveau règlement des marchés numériques (DMA), entré en vigueur début mai, selon une source proche du dossier.

Threads n’accueille pas de publicité pour l’instant mais cette perspective est potentiellement inquiétante pour Twitter qui a vu fondre son chiffre d’affaires publicitaire depuis l’arrivée d’Elon Musk à sa tête.

Malo Pinatel, avec AFP