La presse libanaise et arabe a fait ses adieux samedi à Talal Salmane, fondateur du quotidien as-Safir, décédé vendredi à l’âge de 85 ans.

Les funérailles ont eu lieu dans sa ville natale de Chemstar, à Baalbeck, en présence notamment de l’ancien ministre Ghazi Zeaïter, représentant le président de la Chambre, Nabih Berry, des ministres sortants des Travaux publics et de l’Agriculture, respectivement Ali Hamiyé et Abbas Hajj Hassam, ainsi que des personnalités politiques et de la presse.

Dans un mot de circonstance, le cheikh Ali al-Khatib a rendu un vibrant hommage à "un homme libre" qui "a défendu les causes de la nation", affirmant que les causes pour lesquelles il s’est battu "ne mourront pas".

La carrière de Talal Salman a été jalonnée de défis, dont l’explosion des locaux de son journal en 1980 et la tentative d’assassinat dont il a fait l’objet et à laquelle il a réchappé le 14 juillet 1984 et dont il a gardé les marques sur le visage et la poitrine.

Talal Salmane détenait plusieurs prix locaux, régionaux et internationaux, dont celui de la personnalité médiatique de l’année, en 2009, décerné par le Club de presse de Dubaï.

Le 4 novembre 2017, Talal Salmane a décidé de son plein gré d’arrêter la parution de son quotidien, tout en continuant d’écrire sur un site portant son nom.

Marié, père de trois enfants, il était auteur de plusieurs ouvrages et essais.