La commission nationale indépendante chargée du dossier des personnes disparues au Liban a adressé une lettre au secrétaire général des Nations unies, António Guterres, lui demandant d’être impliquée dans la structure et les mécanismes de travail de l’organisme indépendant chargé de tirer au clair le sort de plus de 100.000 personnes disparues depuis le début du conflit en Syrie, en 2011. Parrainé par la communauté internationale, cet organisme sera créé conformément à la résolution adoptée en ce sens par l’Assemblée générale des Nations unies le 29 juin et que le Liban s’était abstenu de voter. Une abstention qui pourrait s’expliquer par le retour de la Syrie à la Ligue arabe le 15 mai dernier, mais également par le fait que le Hezbollah pourrait être impliqué dans ces disparitions.

La commission nationale estime en fait que "conformément au rapport du secrétaire général de l’ONU paru en août 2022, cette résolution englobe les Libanais disparus en Syrie ou aux mains des forces syriennes au Liban au cours des dernières décennies". "Comme le dossier des victimes de disparition forcée en Syrie ne peut pas être divisé, le fait de faire la lumière sur le sort des Libanais et d’autres personnes portées disparues s’inscrit dans le cadre de la mission de cet organisme, lit-on dans un communiqué. D’où la nécessité que la commission nationale chargée du dossier des personnes disparues participe au travail de cet organisme."

La commission nationale a en outre appelé le gouvernement à assumer ses responsabilités à cet égard et réitéré son engagement à œuvrer pour faire la lumière sur le sort des disparus au Liban et en Syrie.