Le bloc parlementaire de la Rencontre démocratique a estimé que la crise de déplacés syriens au Liban est devenue "une réalité dangereuse", appelant le gouvernement libanais à "se réunir dans l’immédiat, à adopter une politique officielle claire à cet égard et à la mettre en œuvre". Cette politique devrait inclure, d’après le bloc, "une enquête sur le terrain qui permettrait de distinguer entre les travailleurs syriens et les réfugiés, une identification des moyens de coopération avec les institutions internationales compétentes et un soutien à l’armée et aux forces de sécurité dans le cadre de cette mission".

Dans un communiqué publié vendredi, le bloc du Parti socialiste progressiste (PSP) a précisé que "le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) devrait pleinement jouer son rôle dans la prise en charge des déplacés syriens et garantir le financement nécessaire pour les soutenir et aider les communautés hôtes libanaises".

Il a, par ailleurs, souligné l’importance "de mettre fin à toutes les vagues d’incitation et de parer aux dangers qu’elles représentent pour la sécurité intérieure".

Le bloc a, dans ce sens, rappelé que "la Rencontre démocratique et le PSP ont été les premiers à souligner, depuis fin 2011, la nécessité pour l’État de gérer de manière organisée l’exode syrien et d’établir des camps dont la gestion par les organismes internationaux serait contrôlée par le gouvernement". Des appels rejetés, à l’époque, selon le communiqué, "par les populistes, qui prétendaient que la mise en place de camps ouvrirait la voie à l’implantation des réfugiés".