Le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a de nouveau tiré la sonnette d’alarme, affirmant que "le Hezbollah expose le Liban à un danger" parce qu’il risque de l’"entraîner dans un conflit, dont il est incapable d’en payer le prix".

Dans une intervention mercredi sur la MTV, le chef des Kataëb a indiqué que "l’État libanais doit largement déployer son armée au Liban-Sud en coordination avec la Finul", et a plaidé pour une mise en application de la résolution 1701. M. Gemayel s’est désolé du fait que "tout le monde attend une position d’un État (libanais) inexistant, et dont le ministre des Affaires étrangères est le porte-parole du Hezbollah". "Le Liban est pris en otage", a-t-il martelé.

"La solution passe par la concrétisation de l’approche du prince héritier saoudien (Mohammad ben Salmane), en faveur d’une solution pacifique et d’un retour à la logique des deux États et à l’Initiative de paix arabe" de 2000, a fait valoir M. Gemayel. Il a rappelé que "le Hezbollah, le Hamas et l’Iran sont alliés au sein d’un même axe qui appelle à l’unité des fronts" face à Israël, ce qui explique les échanges de tirs d’artillerie à la frontière sud.

"Nous ne sommes pas prêts à entraîner notre pays dans la guerre, et le peuple libanais a suffisamment payé pour le conflit israélo-arabe", a lancé M. Gemayel.