Le chef du CPL, Gebran Bassil, est revenu à la charge au sujet de la présidentielle, plaidant pour une entente autour d’un candidat à la tête de l’État, dans le discours qu’il a prononcé dimanche au terme d’une messe organisée en l’église Saint-Elie d’Antélias.

La messe a été organisée pour le 33ème anniversaire de l’opération militaire lancée par la Syrie, le 13 octobre 1990, pour déloger l’ancien président Michel Aoun, à l’époque chef du gouvernement de transition, du palais de Baabda.

M. Bassil, farouchement hostile à la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, soutenue par le tandem Amal-Hezbollah, a lancé une pique directe à la formation pro-iranienne en affirmant qu’"un individu doit être libre et souverain, sinon il n’a aucune raison d’être. Il ne peut être un employé au service d’un État qui a, dans son pays, ses propres politiques et intérêts", a-t-il dit en allusion au Hezbollah et à l’Iran.

Et M. Bassil d’ajouter: "Celui qui croit que des compromis, des accords ou des événements extérieurs, comme ceux de Gaza récemment, peuvent conduire à nous imposer un président dans l’intérêt de tel ou tel autre (…) se trompe grandement."

Il a ensuite plaidé pour une entente qui permettrait de débloquer la présidentielle "sans attendre les résultats de la guerre (entre Israël et le Hamas) qui va malheureusement se prolonger".

Gebran Bassil a vivement critiqué le silence de la communauté internationale "75 ans durant, face aux exactions israéliennes contre les Palestiniens", et souligné son appui à ces derniers.

Sur un autre plan, le chef du CPL a appelé à "ne pas sauter aux conclusions erronées au sujet de l’absence de gaz dans la Zone économique libanaise" (ZEE) en Méditerranée. "Nous rappelons à cette occasion notre position qui est une constante: pas de gaz de Karish (le gisement exploité offshore par Israël) sans gaz à Cana", a-t-il dit.

Ces propos se justifient par le fait que des sources proches de TotalEnergies ont fait savoir que les premiers résultats de la prospection gazière offshore, dans le champ de Cana, ne semblent pas bons. Les résultats officiels doivent être rendus publics à la fin du mois.

Gebran Bassil s’est longuement étendu par la suite sur la présence syrienne massive au Liban et ses dangers, ainsi que sur son sujet de prédilection, la bonne gouvernance, qu’il exploite pour critiquer ses adversaires et détourner l’attention de toute la mauvaise gouvernance qui a caractérisé la présence du parti qu’il préside, au pouvoir.

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !