Dans une interview accordée à MTV Lebanon, l’ancien sous-secrétaire d’État américain pour le Moyen-Orient, David Schenker, a souligné que l’implication du Hezbollah dans le conflit, dans des limites très précises, n’est pas le résultat d’un accord tacite avec Israël pour éviter un débordement de la guerre entre Tel-Aviv et le Hamas, mais plutôt d’une directive stratégique de Téhéran.

Cette directive sert, selon lui, l’objectif stratégique de l’Iran "qui veut préserver le Hezbollah en tant qu’instrument de dissuasion en cas d’attaques israéliennes contre son programme nucléaire". Pour M. Schenker, L’Iran ne sacrifiera pas le Hezbollah pour les Palestiniens.

Dans son discours samedi, Hassan Nasrallah a évoqué une unité de fronts, qu’il a appelé "fronts de soutien" face à Israël, soulignant l’importance de l’engagement militaire des Houthis au Yémen et du Hachd el-Chaabi, en Irak, et limitant ainsi au front sud, sa propre implication contre Israël. Ce changement stratégique s’explique par "l’intention de l’Iran de protéger le Hezbollah qu’elle souhaite garder au service d’objectifs régionaux plus larges", selon M. Schenker qui a reconnu que "cette position pourrait cependant évoluer en fonction des circonstances".