Le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a annoncé mercredi avoir "donné des instructions à la mission du Liban auprès des Nations unies pour déposer une nouvelle plainte auprès du Conseil de sécurité, en réaction au ciblage de l’armée libanaise par Israël", qui a entraîné, mardi, la mort d’un sergent et la blessure de trois autres soldats.

Le texte de la plainte souligne l’engagement ferme du Liban à respecter le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité, rappelant les violations continues de la souveraineté libanaise par Israël. Ce dernier " évite de se conformer aux résolutions internationales, notamment la résolution 425 ", menant contre le Liban des attaques par voie terrestre, maritime et aérienne. Quant à la résolution 1701, émise par le Conseil de sécurité en 2006 et visant à instaurer un cessez-le-feu permanent, Israël l’a complètement sapée.

Selon le texte, le Liban réitère son engagement envers la mise en œuvre de la résolution 1701 et appelle Israël à respecter ses termes, ce qui, jusqu’à présent, n’a pas été pleinement réalisé. Le Liban souligne également son intention de réduire les tensions et de rétablir la tranquillité le long de la Ligne bleue, tout en condamnant les attaques contre le quartier général et le personnel de la Finul.

De plus, le texte souligne le nombre considérable de victimes parmi les civils, incluant des journalistes, des secouristes et des enfants, résultant des frappes aériennes israéliennes. Il précise que plus de 30.000 citoyens libanais ont été contraints de quitter leur lieu de résidence.

Par ailleurs, l’utilisation par Israël de bombes au phosphore blanc, substance interdite à l’échelle internationale, dans des zones peuplées a entraîné d’importants dommages environnementaux et matériels.

Cette plainte est la troisième que le Liban dépose auprès du Conseil de sécurité, depuis le début des affrontements à la frontière sud en octobre dernier. La première est intervenue après la mort de quatre civils à la suite d’un bombardement israélien à Aïnata, et la deuxième concernait le ciblage des journalistes à Alma al-Chaab.