Le président du Parlement, Nabih Berry, a convoqué le bureau de la Chambre à une réunion, lundi, pour établir l’ordre du jour d’une séance plénière qu’il avait promis d’organiser durant la première quinzaine de décembre.

Sa démarche veut surtout dire que le Parlement est prêt à agir pour éviter une vacance à la tête de l’armée, en prolongeant le mandat de son commandant en chef, le général Joseph Aoun. En effet, le gouvernement de Najib Mikati semble incapable de régler ce dossier à cause de l’opposition des ministres du CPL à un maintien du général Aoun à son poste.

Entre autres textes de lois à l’ordre du jour de cette réunion, quatre propositions de loi allant toutes dans le sens d’un maintien du général Joseph Aoun à son poste, le temps qu’un président de la République soit élu.

Ces deux dossiers – le risque de vacance à la tête de la Troupe et la présidentielle – ont été évoqués, entre autres, durant l’entretien que Nabih Berry a tenu, jeudi, à Aïn el-Tiné, avec une délégation du bloc parlementaire du PSP, conduite par le chef du parti, Teymour Joumblatt, en présence des députés Fady Alamé et Achraf Beydoun, du bloc Berry au Parlement. La délégation du PSP était composée des députés Marwan Hamadé, Akram Chehayeb, Hadi Aboul-Hosn, Wael Abou Faour et Fayçal Sayegh.

De là à conclure qu’il s’agit d’une réunion de coordination sur ces deux dossiers, et probablement d’autres, il n’y qu’un pas qu’on peut franchir sans hésiter.

À l’issue de la réunion, M. Chehayeb a insisté sur la nécessité de préserver la seule institution du pays qui fonctionne encore, à savoir l’armée, mettant l’accent sur "la sagesse du président de la Chambre qui a toujours su comment présider les séances parlementaires avec succès".

En réponse à une question sur le choix du texte de loi qui serait adopté pour prolonger le mandat du commandant en chef de l’armée, M. Chehayeb a précisé vouloir attendre de voir les propositions de loi que le bureau de la Chambre retiendra.

Il a insisté sur le caractère urgent du dossier du commandement de l’armée et a rappelé l’existence de deux propositions de loi revêtues du caractère de double urgence s’y rapportant.

Quatre propositions de lois, rappelle-t-on, ont été soumises au Parlement pour éviter une vacance au commandement de l’armée, avec le départ à la retraite, le 10 janvier 2024, du général Aoun: par les blocs des FL, du PSP, de la Modération nationale et par un député, Adib Abdel Massih.

Concernant la présidentielle, M. Chehayeb a indiqué que "le dialogue est le moyen le plus court et le plus efficace pour élire un président de la République, réactiver le fonctionnement des institutions et préserver la sécurité du pays".

Pour rappel, les Forces libanaises avaient présenté, début novembre, une proposition de loi, revêtue du caractère de double urgence, faisant passer à 61 ans au lieu de 60, l’âge de départ à la retraite du commandant de l’armée.

Celles du PSP et de M. Abdelmassih prévoient de reporter de trois ans le départ à la retraite de tous les officiers de l’armée et des Forces de sécurité intérieure (FSI), quel que soit leur grade.

Celle du bloc parlementaire de la Modération nationale propose le report d’un an du départ à la retraite des chefs de l’armée et des FSI.

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