Les vidéos montrant l’aéroport inondé mardi matin sont devenues virales: des voyageurs qui pataugent dans l’eau à l’intérieur du bâtiment, des chutes d’eau sur les escaliers roulants, des balayeurs qui se mettent à plusieurs pour essayer de dégager l’eau… De nombreux internautes ont mis en cause l’infrastructure aéroportuaire, la qualifiant de vétuste.

Pour une fois, les inondations hivernales, auxquelles les conducteurs sont généralement confrontés, ne sont pas liées à l’infrastructure.

Le fait est qu’en une demi-heure, entre 13h20 et 13h50, des pluies diluviennes "sans précédent" et des précipitations importantes de grêlons se sont abattues sur le périmètre de l’aéroport, a expliqué la direction générale de l’aviation civile (DGAC), en précisant que "le volume des précipitations tombées en une demi-heure est de 53 mm, soit l’équivalent de la somme cumulée de 10 jours d’averses normales et dont 42 mm en 20 minutes".

L’épaisseur de la grêle tombée a "dépassé les 20 cm dans le secteur de la gare des voyageurs qui donne sur le parking", a encore précisé la DGAC, en soulignant que l’activité aéroportuaire a été suspendue pendant une demi-heure "à cause de la mauvaise visibilité et des inondations dans les halls de départ et d’arrivée et le salon d’honneur".

La DGAC a indiqué avoir tout de suite pris contact avec la compagnie en charge des travaux d’entretien et le bureau de consultation en charge des travaux de construction "qui ont assuré que les canalisations d’eau sont toutes dégagées et fonctionnent normalement".

La quantité d’eau tombée "était nettement supérieure à la capacité d’absorption des canalisations et à la puissance des pompes".

Il est important de noter, dans ce contexte, que ce phénomène de précipitations survenant de manière anormalement importante en un court laps de temps est devenu récurrent au Liban. Les experts attribuent cela aux changements liés au réchauffement climatique.

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