Pour la dixième commémoration de l’assassinat de Mohammad Chatah, dans un attentat à la voiture piégée, en plein centre-ville de Beyrouth, plusieurs personnalités ont rendu hommage à la mémoire d’un "souverainiste" et de l’une des "principales figures de la révolution du Cèdre".

L’ancien Premier ministre, Saad Hariri, estime que "la vision et la sagesse de Mohammad Chatah" manquent au Liban, notamment en cette période difficile. "Nous n’oublierons pas", écrit-il sur la plate-forme X.

De son côté, le député Ghayath Yazbek a salué la mémoire d’un "souverainiste" et l’"un des principaux symboles de la révolution du Cèdre". Son assassinat "n’a eu cause ni de ses valeurs ni de ses enseignements", écrit-il également sur X, affirmant que la lutte se poursuivra, jusqu’à "atteindre les objectifs pour lesquels il a été assassiné, quels que soient les sacrifices".

Le député Fouad Makhzoumi a, lui aussi, rendu hommage au "martyr de la modération, du dialogue et des positions nationales".

Quant au député Achraf Rifi, il a salué la mémoire de l’une des "principales figures de la révolution de l’Indépendance". Sur son compte X, il souligne que Mohammad Chatah a été assassiné "pour avoir mis en garde contre le projet iranien qui consiste à changer la face du Liban". Et de conclure: "Son assassinant n’est pas vain. La justice et la souveraineté l’emporteront. Le Liban est plus fort que la culture de la mort."

Ancien ministre libanais et membre du Courant du futur, Mohammad Chatah a été le conseiller des anciens Premiers ministres Fouad Siniora et Saad Hariri. Originaire de Tripoli, il était hostile au régime du président syrien, Bachar el-Assad et à la mainmise du Hezbollah sur le Liban. Il a été assassiné le 27 décembre 2013, alors qu’il se rendait à une réunion qui devait se tenir à la Maison du Centre. Sept autres personnes ont été tuées, parmi lesquelles figurent les compagnons de Mohammad Chatah. 71 autres personnes ont par ailleurs été blessées.