L’ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro, a réaffirmé lundi que "la France reste engagée auprès du Liban" en ces temps de crise, dans un message adressé aux Libanais et aux Français du Liban à l’occasion de la nouvelle année.

Dans un communiqué publié par l’ambassade de France au Liban le 1er janvier, M. Magro a surtout souhaité que 2024 soit pour le Liban "une année de paix, de rassemblement et de redressement".

Il a ensuite reconnu qu’il aurait aimé adresser ses vœux aux compatriotes et aux amis libanais dans une atmosphère moins lourde que celle suscitée par la guerre qui sévit à Gaza et "s’étend d’ores et déjà dans le sud du Liban". Le diplomate a qualifié cette crise comme étant "une des plus graves qu’ait traversé le Proche-Orient".

Il a aussi dit craindre que cette crise ne fasse peser "une menace réelle sur la sécurité et la stabilité du Liban", déjà confronté à une crise économique sans précédent et à un vide institutionnel qui dure depuis un an et a entraîné la dégradation de l’État.

M. Magro a affirmé la volonté de la France de prévenir une escalade régionale qui serait catastrophique pour le pays, reconnaissant son rôle décisif dans la préservation de la stabilité du Sud-Liban, notamment par sa contribution à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et à la force de maintien de la paix des Nations unies, la FINUL.

L’ambassadeur français a également réitéré l’aide de la France dans la résolution de la crise politique qui paralyse les institutions publiques, une tâche confiée à son envoyé, Jean-Yves Le Drian, par le président français, Emmanuel Macron. En outre, il a souligné que la France poursuivrait ses efforts avec ses partenaires internationaux dans une approche conjointe pour soutenir le Liban, comme en témoigne le travail du groupe de cinq nations, comprenant l’Arabie saoudite, le Qatar, les États-Unis et l’Égypte, en plus de la France.

Enfin, il a affirmé l’engagement de son pays à aider le peuple libanais dans ses luttes quotidiennes et à préparer le redressement du Liban. Il a ainsi rappelé les efforts de la France pour répondre aux urgences humanitaires et soutenir les établissements de santé, les forces de sécurité, la défense civile et les établissements d’enseignement depuis le début de la crise économique au Liban, en 2019.