Un climat de vive tension régnait, mercredi matin, au Liban-Sud, au lendemain de l’assassinat de Saleh el-Arouri, le numéro deux de la branche politique du Hamas au Liban, tué mardi dans une frappe de drone attribuée à Israël, au cœur de la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. Au moins six autres personnes parmi les cadres du mouvement palestinien ont été également tuées dans cette frappe.

"Nous sommes particulièrement préoccupés au sujet d’une possible escalade qui aurait des répercussions dévastatrices sur les habitants des localités situées de part et d’autre de la Ligne bleue", déclare, mercredi, Candice Ardell, porte-parole adjointe de la Finul.

"Nous continuons d’appeler les différentes parties à un cessez-le-feu et également tous les médiateurs à œuvrer en faveur d’une retenue", ajoute-t-elle dans un entretien accordé à l’Agence nationale d’information.

Dans ce contexte de tension, l’armée israélienne a annoncé, mercredi, avoir renforcé le système sécuritaire du Dôme de fer le long de la frontière avec le Liban et la Galilée. Les soldats sont aussi en état d’alerte sur toute la frontière, poursuit-elle.

Sur le terrain, l’armée israélienne a pris pour cible, mercredi matin, les périphéries des villes d’Al-Bustan et d’Aïta el-Chaab. Par ailleurs, des avions de reconnaissance ont survolé, jusqu’à l’aube, les secteurs ouest et central, alors que des bombes éclairantes ont aussi été lancées sur les villages frontaliers.

De son côté, le Hezbollah a annoncé, dans la nuit de mardi à mercredi, avoir ciblé tard dans la nuit un rassemblement de soldats israéliens à la position d’Al-Marj.