Le syndicat des enseignants des écoles privées a convoqué ses membres à une assemblée générale, lundi 15 janvier, à 15h30, en vue de voter la décision d’observer une grève ouverte dans les écoles privées. Si le quorum n’est pas assuré à cette première séance, une seconde suivra, à 16h30, le même jour.

Cet appel fait suite à la décision prise vendredi matin par le Conseil des ministres de renvoyer aux commissions parlementaires les deux lois adoptées par le Parlement le 15 décembre dernier. Celles-ci, rappelons-le, modifient certaines réglementations en rapport notamment avec les budgets des écoles et leur contribution à la Caisse des indemnités. En guise de protestation, les écoles catholiques avaient annoncé une grève ouverte le 21 décembre, laquelle a finalement été levée et les cours ont repris normalement le 8 janvier, et ce, à la suite de la médiation de Bkerké. Une sous-commission dédiée à ce dossier avait en fait été formée, sur une initiative du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï. Présidée par le ministre sortant de l’Éducation, Abbas Halabi, cette commission regroupe des représentants des écoles privées, des parents, du syndicat des enseignants et de la Caisse des indemnités ainsi que des parlementaires.

Dans un communiqué, le syndicat a estimé que ces deux lois sont "exécutoires" et qu’elles "ne peuvent pas être renvoyées au Parlement, alors que le Conseil des ministres les avait approuvées lors de sa réunion du 19 décembre". Appelant les blocs parlementaires à assumer leurs responsabilités, le syndicat a imputé au gouvernement et aux partis politiques qui y sont représentés, "la responsabilité d’assurer des rentrées à plus de 4.000 enseignants à la retraite et à leurs familles, ainsi que les fonds nécessaires pour la Caisse des indemnités".

Le syndicat a, par ailleurs, signalé qu’il envisage de saisir le Conseil d’État en vue d’invalider la décision du gouvernement.

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