L’assemblée générale convoquée par le syndicat des enseignants des écoles privées pour voter la décision d’observer une grève générale, a chargé, lundi, le conseil exécutif du syndicat de décider de la marche à suivre. Celle-ci se fera à la lumière des résultats de la réunion qui doit se tenir mardi avec le ministre sortant de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Abbas Halabi.

Vendredi, le syndicat des enseignants des écoles privées avait brandi la menace de la grève ouverte à la suite d’une décision prise le même jour par le Conseil des ministres. Celui-ci avait, en effet, décidé de renvoyer aux commissions parlementaires les deux lois adoptées par le Parlement, le 15 décembre dernier, modifiant certaines réglementations en rapport notamment avec les budgets des écoles et leur contribution à la Caisse des indemnités.

En guise de protestation, les écoles catholiques avaient, rappelons-le, annoncé une grève ouverte le 21 décembre, laquelle a finalement été levée et les cours ont repris normalement le 8 janvier, et ce, à la suite de la médiation de Bkerké. Une sous-commission dédiée à ce dossier avait en fait été formée à l’initiative du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï. Présidée par M. Halabi, cette commission regroupe des représentants des écoles privées, des parents, du syndicat des enseignants et de la Caisse des indemnités, ainsi que des parlementaires.

"Si, lors de la réunion de demain (mardi), nous n’avons pas de garanties sérieuses, j’annoncerai une grève ouverte, effective à partir de mercredi", a lancé le président du syndicat, Nehmé Mahfoud, à l’issue de l’assemblée générale.

Par ailleurs, les enseignants à la retraite des écoles privées ont appelé à un sit-in qui sera observé mardi, à 13h, devant le siège du ministère de l’Éducation, à l’Unesco, simultanément avec la réunion susmentionnée.

Les enseignants à la retraite réclament un ajustement de la pension de retraite, à l’instar de leurs collègues du public.