Alors que les échanges de tirs d’artillerie se poursuivent, sans relâche, à la frontière sud, le quotidien israélien Yedioth Ahronoth a révélé, dimanche, que des responsables militaires israéliens proposaient une trêve de 48h à la frontière avec le Liban, en coordination avec Washington, mais à la condition qu’Israël se réserve le droit à une réponse ferme au cas où le Hezbollah violerait cette trêve.

Selon le journal, certains responsables israéliens estiment que "l’équation devrait changer" à la frontière nord avec le Liban. Ils suggèrent une réponse violente au Hezbollah, ajoutant que "les politiques ont lié les mains de l’armée et que la situation actuelle est dangereuse".  Selon le Yedioth Ahronoth, "Israël ignore le fait que le Hezbollah a beaucoup à perdre si les combats reprennent et qu’il est donc temps d’agir, en coordination avec les États-Unis, afin de ne pas donner l’impression d’une volonté de prolonger la guerre et de donner au groupe pro-iranien la chance d’obtenir le calme le long de la frontière par un cessez-le-feu unilatéral. Dans le même temps, cela légitimerait une action plus large qui ramènerait la sécurité dans le nord du pays".

Dans le même temps, un député du Hezbollah, Hussein el-Hajj Hassan, réaffirmait dimanche, que les bombardements ne cesseront pas sur le front sud si Israël ne met pas fin à sa guerre à Gaza. Tout en réitérant le soutien de son parti au Hamas, il a ajouté que "les menaces et les assassinats n’arrêteront pas le Hezbollah", en référence à la liquidation, par Israël, de responsables de ce parti, lors de raids aériens.

Entre-temps, le journal koweitien, Al-Anbaa, a révélé, samedi, que les efforts internationaux visant à prévenir une éventuelle guerre israélienne contre le Liban semblent avoir été couronnés de succès. Selon lui, les "pourparlers menés en coulisses" en dehors du Liban, pour éviter que la guerre s’étende à ce pays "étaient positifs". Le journal n’a pas toutefois donné plus de détails.

Selon des informations d’autres médias locaux et internationaux, Amos Hochstein, l’envoyé du président américain, Joe Biden, aurait désormais la charge du dossier libanais au sein du groupe des cinq (les États-Unis, la France, l’Arabie saoudite, l’Égypte et le Qatar). Ce qui signifie que le dossier des affrontements à la frontière libano-israélienne est désormais pris en charge par la Maison-Blanche plutôt que par le département d’État et serait inclus dans les négociations américano-iraniennes à Oman.

 

 

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