Le Rassemblement de Saydet el-Jabal a lancé son "troisième appel de l’année", réclamant la création d’une coalition pour mettre en œuvre la résolution 1701. Cette initiative repose sur l’accord de Taëf, la Constitution et les résolutions 1559 et 1680, visant à encourager l’État libanais à mener les négociations, et non pas le Hezbollah et ses partenaires.

Le Rassemblement s’est dit prêt à coopérer avec "tous ceux qui considèrent que l’occupation iranienne signifie la fin du Liban que nous souhaitons", affirmant que "la majorité des Libanais rejettent l’idée de mourir pour l’Iran".

Dans un communiqué publié lundi, le Rassemblement a fait part de l’inquiétude des Libanais quant à l’absence de l’État. Il a souligné que "la République libanaise est entrée dans une nouvelle phase, avec le président Nabih Berry cumulant les fonctions de président de la République, de président du Parlement et de Premier ministre en raison du vide institutionnel". Cette situation a conduit à une alternance entre les rôles de chef du législatif et de chef de guerre, notamment avec l’implication du mouvement Amal sur la scène de la guerre.

Rappelons que deux membres du mouvement Amal ont été tués dans un raid aérien israélien le 11 février. Ce n’est pas la première fois que des membres d’Amal sont tués au sud depuis le début de la guerre.

Saydet el-Jabal a souligné que le Hezbollah est entré dans une phase de transition, devenant une cible facile pour les drones israéliens, en attendant de voir quel sera le prix à payer "à la table des négociations des grands" (en référence à l’Iran et les États-Unis).

Le Rassemblement de Saydet el-Jabal a aussi fustigé les dommages causés par la guerre, avançant des chiffres alarmants: plus de 100.000 citoyens déplacés et plus de 1.000 logements détruits, sans compter les dégâts encore non évalués subis par les agriculteurs.

Le Rassemblement a par ailleurs rendu hommage à Rafic Hariri, à l’occasion du 19e anniversaire de son assassinat.