Des mesures prises pour contrôler et mieux gérer la présence des déplacés syriens au Liban, ont été annoncées, mercredi, dans un document publié par le mohafez (gouverneur) de Beyrouth, le juge Marwan Abboud, sur instruction du ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui.

Le communiqué souligne "la nécessité d’une coordination entre toutes les autorités administratives et les agences concernées, conformément à la circulaire du ministre de l’Intérieur et des Municipalités n° 42/SM du 2 mai 2023".

Parmi les mesures adoptées, la première exige que "tous les déplacés syriens relevant de la municipalité de Beyrouth se rendent, les mercredis et jeudis, à la municipalité de Beyrouth, au centre-ville, pour présenter leurs documents et enregistrer leurs lieux de résidence".

Il est aussi demandé à tous "les locataires ou résidents parmi les déplacés syriens de présenter leurs papiers d’identité et de faire enregistrer leurs contrats de location à la municipalité, dans un délai maximum de quinze jours à compter de la date de notification, sous peine de poursuites judiciaires".

Le mohafez a également mis en garde les propriétaires contre la signature "de contrats de location avant d’avoir informé le gouvernorat, vérifié l’enregistrement du bail auprès de la municipalité, et s’être assurés que le déplacé syrien possède une résidence légale, sous peine d’engager leur responsabilité".

Il est également exigé "de ne pas loger dans une résidence plus de personnes que sa capacité d’accueil et d’assurer des contrats de location ou des engagements de logement pour ceux qui travaillent pour des employeurs".

De plus, le communiqué indique que "tout ressortissant syrien et déplacé possédant une voiture ou une moto est tenu de présenter un document prouvant la légalité de la propriété dudit véhicule et de sa conformité aux exigences de conduite légales en vigueur".

Il est aussi "interdit (aux déplacés syriens) d’investir dans une institution ou d’exercer une profession libérale sans licence légale".

Le texte souligne également que "toutes les institutions qui emploient des déplacés syriens au sein de la juridiction municipale sont tenues de fournir une liste de leurs noms, une carte d’identité de l’institution pour laquelle ils travaillent, des documents juridiques, des numéros de téléphone, le lieu de résidence des travailleurs et en particulier de ceux qui conduisent des motos ou des voitures (livreurs)".