Écoutez l’article

La réponse officielle du Liban à l’initiative française visant à mettre fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël n’était pas exhaustive. En effet, elle n’a pas abordé en détail les trois étapes de cette initiative, à savoir: un cessez-le-feu, le retrait des forces armées du Hezbollah au nord du Litani et le règlement des 13 points litigieux le long de la Ligne bleue.

Selon des sources françaises, cette réponse – transmise vendredi par le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, à l’ambassadeur de France, Hervé Magro – bien que partielle, a constitué le premier document officiel libanais concernant la situation au Liban-Sud. De ce fait, la position libanaise n’est plus l’apanage du secrétaire général du Hezbollah.

Dans ce contexte, on affirme dans les milieux français que le Liban était prêt à négocier en temps voulu, plus précisément après la fin de la guerre dans la bande de Gaza. Le Liban a aussi insisté sur le retrait israélien des territoires libanais encore sous occupation, notamment les fermes de Chebaa et les collines de Kfarchouba,  comme sur la nécessité de mettre un terme aux violations israéliennes par voie terrestre, maritime et aérienne.

Le Liban a par ailleurs réitéré son engagement pour une application totale, des deux côtés de la frontière, de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Ce qui implique le rétablissement de l’autorité de l’État sur la zone située au sud du Litani, par le biais de l’armée, en coopération avec la Finul.

La réponse libanaise n’a pas abordé le cas du Hezbollah et de sa ligne de conduite face aux développements sur le terrain. Mais le Liban a réaffirmé son droit à se défendre, accusant Israël de ne pas appliquer la résolution 1701.

D’après les sources françaises, cette réponse sera transmise à la partie israélienne. De plus, les autorités françaises envisagent de se baser sur ce document pour élaborer et développer d’autres idées qui seraient intégrées à l’initiative. L’objectif est de préparer le terrain, dans la perspective d’un accord de cessez-le-feu, afin que puissent être entamées les négociations prévoyant une solution à long terme entre le Liban et Israël.