Dans une conversation à bâtons rompus avec les journalistes, en marge de son entretien, lundi, avec le président chypriote, Nikos Christodoulides, le président de la Chambre, Nabih Berry, a indiqué que le dossier de la présidentielle sera "redynamisé" après la fête du Fitr, qui aura lieu normalement mercredi.

Avec le retour des ambassadeurs d’Arabie saoudite, d’Égypte et du Qatar à Beyrouth, après le congé de cette fête, les représentants diplomatiques du Quintette au Liban (qui compte également les ambassadeurs des États-Unis et de France) reprendront leur tournée auprès des responsables et des personnalités politiques, pour dégager une entente autour de la présidentielle.

Les députés du bloc de la Modération nationale reprendront parallèlement la leur, dans le même but.

Dans les milieux proches des Cinq, on fait part d’un certain optimisme quant à un possible déblocage, répercuté notamment par l’ambassadrice des États-Unis, Lisa Johnson, qui s’est dit persuadée, devant une personnalité politique libanaise, que le Liban ne tardera pas à se doter d’un président, a-t-on appris de sources concordantes.

Mais de l’avis d’un ancien ministre, l’élection d’un président devrait avoir lieu avant juillet prochain, sinon le vide présidentiel risque de se prolonger davantage. Car, à partir de juillet, les États-Unis ne se concentreront que sur leur bataille présidentielle, en prévision des élections de novembre.

Si un chef de l’État libanais n’est pas élu d’ici juillet, le vide à la tête de la magistrature suprême s’étendra jusqu’au printemps 2025, c’est-à-dire jusqu’à l’investiture de la nouvelle administration américaine, estime cet ancien ministre, qui situe dans ce cadre l’intensification des efforts diplomatiques et parlementaires menées pour doter le Liban, sans tarder, d’un chef de l’État.