Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a déploré, mardi, dans un communiqué, le meurtre du coordinateur des Forces libanaises à Jbeil, Pascal Sleiman, tout en appelant les Libanais "au calme et à la retenue dans cette conjoncture politique, sécuritaire et sociale délicate et tendue". Il a aussi exhorté "la justice et les forces de sécurité à faire leur travail pour faire la lumière sur cette affaire et infliger les sanctions les plus sévères aux criminels".

Après avoir présenté ses condoléances émues à la famille du défunt, Mgr Raï s’est dit attristé, "comme tous les Libanais intègres, par la tragédie de l’enlèvement et du meurtre du cher Pascal Sleiman".

"Nous espérions tous qu’il serait encore en vie et c’est ce qui avait été dit au départ. Mais l’amère vérité est tout autre. J’ai prié pour le repos de son âme. Que Dieu console sa famille, unie dans la douleur, ainsi que ses camarades du parti des Forces libanaises", a-t-il ajouté.

Le patriarche maronite a notamment salué la sagesse des propos de l’épouse endeuillée qui donne "une leçon de vie aux Libanais". "Nous sommes les enfants de la résurrection, les enfants de l’espoir, avait-elle déclaré", rappelle aussi le patriarche dans son communiqué. "Elle n’a pas prononcé le mot de vengeance ou de meurtre", a-t-il aussi salué. Et d’ajouter: "Que Dieu protège le Liban et son peuple des personnes malveillantes."

Il a par ailleurs appelé "les médias à s’abstenir de toute interprétation erronée et à ne pas attiser les flammes de la discorde".

Parallèlement, Mgr Raï, a reçu le chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun, ainsi que deux députés des Forces libanaises, Ziad Hawat et Melhem Riachi, avec qui il a discuté de l’assassinat de Pascal Sleiman.

Ce dernier avait été enlevé dimanche dans la journée dans le périmètre du village de Hakel, caza de Jbeil, lorsque quatre individus armés, à bord d’une Subaru blanche, lui ont barré la route et l’ont obligé, par la force des armes, à descendre de sa voiture et à monter dans la leur. Son corps sans vie a été retrouvé à la frontière avec la Syrie.