Les Forces libanaises (FL) ont estimé, mardi, que trois facteurs ont conduit à l’assassinat de Pascal Sleiman, coordinateur du parti pour la région de Jbeil. Il s’agit, en premier lieu, de "la présence du Hezbollah sous prétexte de la résistance". "Cette présence illégale du parti a entraîné une paralysie des institutions de l’État, ce qui a ouvert la voie aux gangs armés et aux armes illégales", lit-on dans un communiqué du bureau d’information du parti.

Les Forces libanaises ont estimé que le principal problème reste "l’îlot du Hezbollah qui génère le chaos", en allusion aux régions qui sont sous le contrôle direct de la formation pro-iranienne, notamment la banlieue sud. "Tant que la situation de cet îlot n’est pas réglée, il ne sert à rien d’essayer de venir à bout de ce chaos", d’autant que "l’absence des institutions de l’État renforce la présence de ces gangs", selon le texte.

Le deuxième facteur reste "les frontières libanaises passoires que le Hezbollah a transformées en une voie stratégique entre Téhéran et Beyrouth au nom d’une unité des fronts" face à Israël. "Tant que les passages illégaux ne sont pas fermés ni contrôlés, ces frontières resteront un couloir pour les crimes politiques et pour le trafic de drogues et de toute autre substance illicite", ont martelé les FL. "Celui qui maintient le chaos sur ces frontières est responsable d’une manière directe ou indirecte des crimes commis", ont-elles insisté.

Le troisième facteur est ce que les Forces libanaises ont appelé la "castration des institutions étatiques, judiciaires, sécuritaires, militaires et autres, à qui il est interdit de travailler dans certaines régions et de se saisir de certains dossiers qui impliquent une personnalité de l’axe de la Moumanaa (Iran, Syrie, Hezbollah)".

Les Forces libanaises ont, en outre, affirmé que "l’enquête sur le meurtre de Pascal Sleiman doit être claire, transparente (…) et précise". "Tant que ses résultats ne sont pas publiés, nous continuerons à considérer que l’assassinat de Pascal Sleiman est politique", ont insisté les FL. Ils ont, par ailleurs, appelé les Libanais à "poursuivre la lutte pour en finir avec les causes des assassinats et d’autres crimes". "Ce qui ne peut être réalisé que si l’État étend sa souveraineté sur l’ensemble du territoire et détient le monopole des armes", ont conclu les FL.