Les Kataëb ont vivement réagi au dernier discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui s’en est pris ouvertement à eux et aux Forces libanaises (FL), les accusant de vouloir "provoquer une guerre civile".

Dans un communiqué, le bureau politique des Kataëb a jugé "regrettable que Nasrallah se soit moqué d’une large partie des Libanais, représentée par la Résistance libanaise, et qu’il l’ait menacée". Il a rappelé que celle-ci "a défendu le Liban contre des armées et des organisations d’occupation, contrairement à Hassan Nasrallah qui se lance dans des aventures qui entraînent le Liban dans des guerres qui ne le concernent pas, au service de l’Iran et de ses intérêts".

Les Kataëb ont accusé le chef du Hezbollah d’avoir "tenu délibérément des propos infondés et trompeurs", estimant que son attitude "trahit son exaspération face à leur position à son égard et à celle de tous ceux qui s’opposent à son projet qui n’a engendré que des désastres et des guerres au Liban et aux Libanais".

Pour ce parti de l’opposition, ce genre de discours "en ces circonstances précises ne fait qu’accentuer le fossé entre les Libanais et le sentiment que cette formation s’écarte de plus en plus de l’État et du partenariat" national.

"Que Hassan Nasrallah assume ses responsabilités", a lancé le parti que préside Samy Gemayel.

Les Kataëb ont réitéré leur demande aux autorités politiques, sécuritaires et judiciaires de communiquer à l’opinion publique les détails de l’assassinat de Pascal Sleiman, "afin de dissiper l’ambiguïté entourant cette affaire".