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La tension ne fait que croître au Moyen-Orient, où le risque d’un embrasement généralisé est redouté par les puissances internationales.

Washington, en particulier, s’efforce de contenir la situation et de prévenir toute escalade incontrôlable, tout en continuant à fournir des armes et des munitions à Israël, comme en témoigne l’approbation récente par la Chambre des représentants d’une enveloppe de 26 milliards de dollars à Tel Aviv.

L’attaque iranienne aux drones contre Israël, considérée comme "une démonstration de force", et la riposte israélienne, jugée "fade" mais "calibrée", mettent en évidence le contrôle exercé par Washington sur le tempo régional. Ces deux réactions, conformes aux règles d’engagement et aux limites politiques que les États-Unis ont veillé à préserver, incitent désormais Israël à adopter une nouvelle stratégie pour éviter un conflit ouvert.

La tension dans la région demeurera de ce fait palpable sans pour autant atteindre le point d’explosion, tant qu’un accord de cessez-le-feu à Gaza n’est pas conclu et que les bases pour un règlement durable ne sont pas établies.

Même si les actions de part et d’autre restent soumises aux directives américaines, la tension le long de la frontière sud suscite des préoccupations croissantes en Occident concernant le Liban. Ces inquiétudes sont alimentées par la crainte qu’Israël n’intensifie ses opérations dans le Liban-Sud pour neutraliser la machine militaire du Hezbollah, à l’instar de ses actions contre le Hamas à Gaza.

Les efforts se concentrent ainsi sur une désescalade. En anticipation des développements futurs, la région voit affluer de nombreux visiteurs officiels dans l’espoir de contribuer à une solution avant le mois de juillet prochain. À partir de cette date, l’administration du président Joe Biden se concentrera sur la campagne électorale américaine, en vue de la présidentielle de novembre.

Les observateurs n’excluent pas la possibilité d’une visite à Beyrouth de l’envoyé français, Jean-Yves Le Drian, ainsi que de l’émissaire américain, Amos Hochstein, afin de préparer le terrain à l’élection d’un président de la République avant juillet, et d’œuvrer pour un apaisement des tensions sur le front sud en coordination avec le président du Parlement, Nabih Berry. Cette période pourrait aussi marquer le début du processus de délimitation des frontières terrestres après la résolution du différend concernant les treize points litigieux le long de la Ligne bleue.

Dans ce cadre, les échanges sur les plans sécuritaire et politique s’intensifient entre Washington et Tel Aviv pour contrôler la cadence des ripostes aux tirs du Hezbollah et éviter que la région ne bascule dans une guerre que ni Washington, ni aucune partie prenante au conflit ne souhaite, notamment à la veille des élections américaines.

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