Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, s’est dit favorable à "un dialogue qui se tiendrait au Liban et non à Doha, ni à Paris, à condition qu’il soit axé sur la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, vu les dangers qui guettent le Liban-Sud et le pays".

"Ce dialogue est nécessaire, car l’axe de la Moumanaa (pro-iranien) a pris la décision de faire la guerre sans consulter le gouvernement libanais, ni la majorité des blocs parlementaires, ni même la majorité des Libanais", a-t-il dit dans une interview accordée à l’agence Akhbar al-Yawm. "Ce qui constitue une atteinte à la Constitution et au pacte national. Nous voulons un dialogue interne pour rétablir l’ordre", a-t-il poursuivi, soulignant que le dialogue n’est pas nécessaire pour régler le dossier présidentiel.

En réponse aux critiques adressées par le chef du Parlement, Nabih Berry, aux Forces libanaises, les accusant d’obstruer le dialogue, M. Geagea a affirmé que les députés de la République forte ont participé à toutes les séances parlementaires consacrées à l’élection d’un président, alors que les députés du bloc berryste, eux, ont été les premiers à provoquer un défaut de quorum après le premier tour. "Les blocs parlementaires qui gravitent dans l’orbite de l’axe de la moumanaa sont les véritables responsables de la vacance présidentielle, puisqu’ils refusent les élections si le candidat n’est pas à leur goût", a martelé M. Geagea. Nous ne pouvons pas accepter qu’on nous impose" un président, a-t-il noté.

En ce qui concerne l’option de la "troisième voie", M. Geagea a souligné que son bloc ne l’accepterait que si le candidat proposé était "sérieux et apte à assumer ses responsabilités".

Quant au dossier des migrants syriens, le chef des FL a estimé qu’il doit désormais être réglé à Bruxelles. Il se référait à la réunion qui s’est tenue lundi dans la capitale belge pour discuter de la présence des migrants syriens au Liban. Il a aussi insisté sur le fait que les autorités libanaises se doivent d’appliquer les lois libanaises qui consistent à rapatrier tout ressortissant qui se trouve de manière illégale au Liban.

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