Le métropolite Elias Audi a insisté sur la nécessité des réformes "qui commencent au sommet de l’État", mettant ainsi en évidence l’importance d’élire un président "dont le seul souci est de sauver le Liban" et qui, "en collaboration avec son gouvernement, devra veiller à l’application des lois, demander des comptes à ceux qui doivent répondre de leurs actes et concrétiser le concept d’État fort et juste".
Dans son homélie dominicale, à l’occasion de la Pentecôte, le métropolite Audi a précisé que les Libanais "aspirent à un changement profond", fustigeant "les politiciens et les parlementaires qui délaissent la population et ignorent leurs électeurs en s’abstenant d’élire un président de la République". Il les a accusés de "contribuer tous à la destruction de l’État qui ne peut pas évoluer sans chef et sans une équipe qui gouverne dont la mission première devra être de nettoyer l’Administration de tous ses défauts et d’élaborer un plan de sauvetage fondé sur une vision claire pour l’édification d’un État moderne, démocratique et juste dans lequel personne ne détiendra un monopole et où la loi primera".
Mgr Audi a ensuite souligné que la vacance présidentielle, qui dure depuis le 31 octobre 2022, a "contribué à désintégrer l’État", avant de plaider pour une "réhabilitation de la Constitution, une redynamisation de l’exercice démocratique et un développement des réformes, notamment au niveau des mentalités qui ont présidé aux destinées de ce pays depuis des années et de la vision qui a conduit le Liban à cette détérioration".
Il a déclaré que les attentes vont vers un leadership qui puisse "restaurer l’intégrité et la justice, brisant ainsi le pouvoir des corrompus qui ont affaibli le pays". "Un leadership fort, guidé par des principes inébranlables, est essentiel pour conduire le pays vers une renaissance", a-t-il insisté.
Pour Mgr Audi, il est temps d’agir avec détermination pour restaurer la grandeur du Liban en éliminant toute tolérance envers ceux qui ont trahi la confiance du peuple.
