L’association Journalistes pour la liberté a fermement dénoncé "les violations subies par les médias, qu’il s’agisse des attaques physiques ou des menaces et tentatives d’assassinat contre les journalistes", avertissant que "le Liban s’engageait dans des voies extrêmement dangereuses".

Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue, lundi, à l’hôtel Le Gabriel à Achrafieh, le président de l’association, Assaad Béchara, a déclaré que cette rencontre "visait à préserver les libertés de tous les Libanais". Il a estimé que "les libertés ont été violées", faisant spécifiquement référence "aux intimidations et campagnes de dénigrement à l’encontre des journalistes et des leaders d’opinion", soulignant que certains ont été attaqués dans les rues de Beyrouth". Il s’agit d’une référence directe au passage à tabac, le 18 juin, du journaliste Rami Naïm.

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M. Béchara a alors interpellé les autorités compétentes sans les nommer, en demandant: "Pourquoi les agresseurs du journaliste Rami Naïm n’ont toujours pas été arrêtés, alors que leur identité a été révélée?" Il a alors indiqué qu’il a été victime d’"un incident similaire, il y a deux jours, près de l’immeuble Azarieh dans le centre de Beyrouth, où plusieurs personnes l’ont menacé et l’ont empêché de filmer".

À son tour, le journaliste Tony Boulos a indiqué qu’"il y a un gang qui terrorise et menace les professionnels des médias", dénonçant "les messages de menaces directes et indirectes qu’ont reçus ces derniers".

Enfin, le journaliste Youssef Diab a rejeté les accusations portées contre lui à la suite de l’interview qu’il a accordée à la chaîne Skynews, appelant à ce que l’on se réfère "au discours complet qu’il a tenu lors de cette interview".

M. Diab s’était interrogé, durant cette interview, sur le timing et le contenu du reportage publié dans le Telegraph au sujet d’éventuels dépôts d’armes à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, estimant que de tels propos exposent l’aéroport aux bombardements israéliens en cas d’escalade. À la suite de cet entretien télévise, M. Diab a affirmé avoir fait l’objet "d’une campagne d’intimidation et de menaces de la part de l’armée électronique du Hezbollah".