Le sort de 118 officiers, dont le recrutement est attendu depuis le mois d’août 2023, reste suspendu, en attendant les résultats de la médiation que devrait mener le ministre sortant de la Culture, Mohammad Mortada, pour résoudre le différend qui oppose le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, et le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, en ce qui concerne le dossier de l’École militaire.

Mercredi, M. Mortada s’est entretenu avec les deux personnalités, pour tenter d’apaiser les tensions. Ces rencontres, qu’il a qualifiées de "positives", pourraient ouvrir la voie à la convocation, par le Premier ministre sortant, Najib Mikati, d’un Conseil des ministres pour étudier l’affaire, dans le courant de la semaine prochaine.

Nous sommes à l’été 2023 lorsque, sur les 800 candidats qui se sont présentés pour le concours d’entrée à l’École militaire, 118 ont été sélectionnés par le commandement de l’armée. Sachant que l’institution demandait initialement le recrutement de 173 nouveaux officiers, le ministre sortant de la Défense avait refusé de contresigner les résultats du concours, estimant que de nouvelles épreuves auraient dû être organisées pour permettre l’enrôlement des 55 officiers nécessaires pour compléter le nombre requis (de 173).

Cette abstention de M. Slim s’expliquerait aussi par la relation "houleuse" qu’il entretient avec le commandant en chef de l’armée. Rapports qui se sont dégradés à la suite d’un différend sur la nomination d’un officier à la tête du service d’inspection de l’armée, mais aussi sur le souhait émis précédemment par le ministre sortant de la Défense, proche du Courant patriotique libre, que le général Joseph Aoun soit remplacé, dans le cadre d’une campagne menée par le parti contre le chef de l’armée.