Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a estimé que l’ouverture du front sud n’était pas seulement une "erreur" mais un "péché capital" commis contre le peuple libanais et la cause palestinienne. Il a aussi souligné que la situation au Liban ne peut tolérer l’attente d’un éventuel dénouement dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas. "Le gouvernement libanais ne doit plus attendre pour prendre des mesures", a-t-il prévenu.

Par ailleurs, M. Geagea s’est interrogé sur les accomplissements réalisés en faveur de Gaza. Il a souligné que "l’ouverture de ce front visait avant tout à renforcer l’axe iranien".

Dans une interview accordée au média Independent Arabia, le chef des Forces libanaises s’est également adressé à la Ligue arabe, qui compte 22 pays, et a demandé: "Pourquoi le Liban est-il le seul de tous les pays arabes à être concerné par ce qui se passe à Gaza en ce moment?" Il a également demandé pourquoi "le Liban qui est le plus petit et le moins peuplé de tous ces pays, avec la plus petite économie et un poste présidentiel vacant, doit-il soutenir Gaza".

Il a alors exhorté le gouvernement intérimaire de Najib Mikati à prendre immédiatement des mesures catégoriques. "Pourquoi le gouvernement sortant n’applique-t-il pas unilatéralement la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU?", a-t-il aussi demandé, s’interrogeant sur le problème que poserait le déploiement de l’armée libanaise au Liban-Sud, où le Hezbollah est actuellement stationné. 

"Il est impossible d’avoir un véritable État au Liban compte tenu de la configuration actuelle du Hezbollah", a-t-il souligné. Par conséquent, M. Geagea a reconnu que "si nous voulons préserver notre nation dans ses frontières internationalement reconnues, il doit y avoir un État, et pour qu’il y ait un État, le Hezbollah ne peut pas persister sous sa forme actuelle", a-t-il ajouté.

Pour M. Geagea, la clé pour résoudre les crises majeures du Liban est "malheureusement l’Iran". "Si l’Iran demandait au Hezbollah de se retirer, permettant ainsi à l’armée libanaise de se déployer, cela mettrait fin à toute escalade possible, et ramènerait la stabilité au Liban, nous permettant ainsi de nous attaquer à nos problèmes internes", a-t-il déclaré.

"Le Liban est actuellement dans une impasse, et nous ignorons quand il en sortira. Cependant, en attendant, nous ne devons pas nous laisser abattre par la morosité de la situation actuelle", a conclu M. Geagea.

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