Les familles des victimes de la double explosion du port ont appelé "tous les Libanais (sans distinction) et les expatriés présents au Liban qui considèrent que la cause du 4 août 2020 est une cause juste" à les rejoindre en masse, pour la 4e commémoration de cette date tragique afin de réclamer d’une voix que "justice soit faite pour Beyrouth".  Ils ont aussi prévenu que le "Liban n’existera plus" si "justice n’est pas faite".

"Un massacre légal est commis quotidiennement contre Beyrouth", ont-ils aussi dénoncé. "Pour cela, nous demandons à la population de nous rejoindre à 16 heures à la place des Martyrs, au quartier général des pompiers de Beyrouth ou à la place Sassine."

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mardi au Club de la presse, les proches des victimes, et à leur tête, William Noun, ont réitéré leur dénonciation d’une classe politique "qui refuse de rendre des comptes" et qui souhaite "enterrer l’enquête du port de Beyrouth".

Et d’ajouter: "Si nous nous adressons aujourd’hui à la population, c’est parce que nous ne voulons plus nous adresser à cette classe politique corrompue", a poursuivi M. Noun.

Ils ont aussi souligné que "le rôle des Libanais ne s’est pas arrêté le 4 août 2020 lorsqu’ils ont afflué en grand nombre pour déblayer les routes jonchées de sang et de pierres" les exhortant à poursuivre cette lutte pacifique "légitime" pour que l’enquête puisse enfin aboutir.

Demandes exigées

L’exigence première du 4 août prochain est "qu’un responsable" paye et que justice soit faite.

La seconde est d’appeler le "juge Jamal Hajjar à libérer le juge d’instruction, Tarek Bitar et de prendre en main le dossier", a aussi indiqué William Noun. Il a aussi salué le juge, estimant que c’est "un homme respectable".

"4 août 2020-4 août 2024, quatre ans déjà que nos cœurs continuent de saigner", a conclu une parente de victime.

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