Ghassan Hasbani, député des Forces libanaises, a démenti les affirmations de Aïn el-Tineh selon lesquelles les FL sont le seul parti à s’opposer au président du Parlement, Nabih Berry. "Ain al-Tineh tente d’isoler les FL", a-t-il estimé, ajoutant que "tous les partis d’opposition partagent les mêmes positions".

Dans une interview accordée samedi à la Voix du Liban, M. Hasbani a souligné que "nous avons prouvé que les députés peuvent se consulter sans que personne préside une séance parlementaire, comme nous l’avons fait lorsque plus de 95 députés ont discuté de la feuille de route de l’opposition". Celle-ci, soumise le 9 juillet, visait à briser l’impasse présidentielle.

Il a réitéré que M. Berry devrait convoquer une séance à sessions ouvertes pour l’élection d’un président de la République, soulignant que "la Constitution repose sur la bonne volonté des députés et ne prévoit pas d’obstruction". Il a ajouté que "la Constitution n’exige pas de dialogue formel préalable pour l’élection du président. Toute nouvelle convention en dehors de la Constitution entraînera un effondrement encore plus important".

L’ancien vice-Premier ministre a estimé que les blocs Hezbollah et Amal retardent les réunions avec les forces de l’opposition pour examiner leur feuille de route présidentielle. "Le Parlement est détourné et son président détient la clé", a-t-il souligné, insistant sur le fait que M. Berry s’impose comme passage obligé pour choisir le président, et non pour l’élire. "La déclaration la plus dangereuse est qu’ils n’ouvriront pas le Parlement tant qu’ils ne connaîtront pas l’identité du prochain président", a-t-il ajouté.

Concernant les élections législatives anticipées, M. Hasbani a expliqué que "cette mesure ne modifierait pas la balance actuelle des pouvoirs, car elle produirait un Parlement similaire".

Commentant la situation sur le front sud, le député des FL a exprimé ses inquiétudes quant à la capacité du Hezbollah à s’adapter à l’évolution de la situation. Il a souligné que "si la communauté internationale est préoccupée, elle devrait soutenir la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité qui impose l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire libanais". Il a ajouté: "Le Liban subit des coûts importants et, à terme, la résolution 1701 sera mise en œuvre ou remplacée par une résolution similaire."

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