L’annonce de la convocation de la fondatrice du site LebTalks, la journaliste Christiane Gemayel, par le Bureau de lutte contre la cybercriminalité au Liban, lundi, a suscité de vives réactions de la part d’ONG et de partis politiques qui défendent la liberté de presse.

Tous ceux qui ont commenté cette convocation, ont rappelé, pour la énième fois, que ce bureau n’est pas compétent pour interroger des journalistes au sujet de faits liés à leur profession.

L’association Journalistes pour la liberté a ainsi catégoriquement "refusé que les journalistes soient convoqués devant toute instance sécuritaire, et ce, en violation de la loi des imprimés" dont dépendent les médias.

Comme le stipule la loi sur les imprimés, "seul le tribunal des imprimés est habilité à traiter les délits de presse conformément aux articles 28 et 28", a rappelé l’association dans un communiqué publié vendredi.

Elle s’est aussi dit "solidaire avec Christiane Gemayel et tout autre journaliste convoqué en violation de la loi" par le Bureau de lutte contre la cybercriminalité.

Même son de cloche du côté des politiques. Les Forces libanaises (FL) et le Courant du Futur ont fermement rejeté "la convocation de Christiane Gemayel devant le Bureau de lutte contre la cybercriminalité", estimant à leur tour que "la seule instance habilitée à convoquer les journalistes est le tribunal des imprimés".

De plus, le bureau de presse du Courant du Futur a appelé le ministère de l’Information, ainsi que l’ordre de la presse et le syndicat des rédacteurs, "à prendre les mesures nécessaires auprès des autorités politiques, judiciaires et sécuritaires pour mettre un terme à ces convocations, qui se sont multipliées récemment à l’encontre de journalistes et de professionnels des médias".

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