Le porte-parole de l’armée israélienne affirme avoir "découvert les méthodes d’opération de ce trafic", qui serait supervisé par un Libanais, Hatem Chit.

Quelques heures après le lancement d’une roquette, dans la nuit de dimanche à lundi, depuis Liban vers le nord d’Israël, entraînant des tirs de représailles en direction du territoire libanais, l’armée israélienne a accusé lundi le Hezbollah de trafic de drogue et d’armes à travers la frontière commune au Liban-sud.

Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne Avichay Adraee a déclaré que l’armée israélienne avait "dévoilé les méthodes d’opération de ce trafic". Dans une série de tweets, il a affirmé que Hatem Chit, surnommé Abou Mohammed, un habitant de Kfarkela au sud du Liban, utilisait son domicile près de la frontière pour jeter de la drogue et des armes depuis son balcon par-dessus la clôture, pour être ramassées du côté israélien.

Hatem Chit coordonnerait avec des trafiquants israéliens à travers des applications, notamment Telegram, selon le porte-parole de l’armée israélienne.

Avichay Adraee a indiqué que le Libanais, qu’il accuse d’être "un trafiquant de drogue connu au Liban-Sud", a également mené des travaux de reconnaissance pour le compte du Hezbollah sur les activités de l’armée israélienne le long de la frontière sud.

Il a accusé un membre du Hezbollah, Hassan Sarini, d’être responsable de la coordination de la contrebande à la frontière, avec Hatem Chit. Il a indiqué que Sarini est l’assistant d’un haut dirigeant du Hezbollah, Khalil Harb, affirmant que l’armée israélienne a démasqué récemment plusieurs réseaux de trafic de drogue et d’armes du Hezbollah, toujours dirigés par Khalil Harb, "et continuera par tous les moyens de protéger la sécurité à la frontière".

Avichay Adraee a publié sur son compte des photos de Hatem Chit, du domicile de ce dernier, et de Khalil Harb.