Trois jours après le discours télévisé du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui avait fait état de risque de secousses régionales à cause des affrontements entre Palestiniens et Israéliens, Tel Aviv a explicitement précisé qu’il se tient prêt à l’éventualité d’une guerre avec la formation pro-iranienne.

Cité par des médias israéliens, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Aviv Kohavi, a déclaré qu’en cas de guerre contre le Hezbollah, "les forces terrestres devront opérer à travers la frontière libanaise pour vaincre le parti soutenu par l’Iran".

Le général Kohavi a souligné que "le Hezbollah a constitué une unité de soldats d’élite, qui font partie de la brigade militaire Radwan. Ces forces spéciales sont formées pour entrer dans le nord d’Israël et envahir une base militaire israélienne, à des fins de propagande". "L’armée israélienne est prête à contrecarrer de telles tentatives", a-t-il ajouté, en soulignant que "c’est dans cette perspective qu’une nouvelle muraille est en cours de construction le long de la frontière".

D’après ce responsable militaire, "le Hezbollah est capable de déployer 45.000 missiles à courte portée et 80.000 missiles à moyenne et longue portées, dont des dizaines de missiles de précision et des mortiers", notant qu’ "en cas de guerre, jusqu’à 1.500 missiles seront lancés, par jour, à partir du Liban". Ainsi, "des milliers de soldats de Tsahal s’entraînent aujourd’hui pour la destruction de sites de lancement de missiles, ainsi que de centres de commandement et de contrôle du Hezbollah près des frontières, en plus de ses postes d’observation". "Les sites antiaériens et les postes d’observation seront également ciblés. L’armée israélienne estime qu’après neuf jours de combats, le Liban comptera des milliers de victimes, dont bon nombre de combattants du Hezbollah. Certains civils pourraient être blessés malgré les plans israéliens d’évacuation de ces derniers". Et de conclure: "Côté israélien, on risque de compter environ 300 morts (civils et militaires) au bout de neuf jours, et 80 sites détruits dans tout le pays, y compris des bâtiments résidentiels qui pourraient directement prendre feu".