Le régime des Mollahs a pendu sept hommes, reconnus coupables de viol et de trafic de drogue, mercredi 10 avril. Le recours à la peine capitale par Téhéran, de plus en plus fréquent, alarme la communauté internationale.

L’Iran a exécuté mercredi sept hommes dont trois ont été reconnus coupables de trafic de drogue et quatre de viol, dans un contexte de multiplication des pendaisons dans le pays, ce qui inquiète l’ONU et Iran Human Rights (IHR), organisation de défense des droits humains.

Ces nouvelles pendaisons portent le bilan des exécutions à 64 en 12 jours dans le pays, a alerté l’IHR.

Des militants pour les droits humains accusent l’Iran d’utiliser la peine de mort comme moyen d’intimidation face au mouvement de contestation déclenché par la mort en détention en septembre de Mahsa Amini, une femme de 22 ans arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire.

En 2022, 582 personnes ont subi la peine capitale, en hausse de 75% par rapport à l’année précédente, avaient indiqué en avril Iran Human Rights et une autre organisation, Ensemble contre la peine de mort (ECPM), basée à Paris.

Mais le rythme des exécutions a été encore plus intense en 2023, l’IHR dénombrant au moins 218 exécutions depuis le début de l’année.

L’Iran est le deuxième pays comptant le plus grand nombre d’exécutions après la Chine, selon plusieurs ONG incluant Amnesty International.

Malo Pinatel, avec AFP