La République islamique d’Iran a libéré deux Irano-autrichiens et un Danois vendredi 2 juin, selon le Premier ministre belge. Il s’agit d’une nouvelle vague de libération de prisonniers occidentaux enfermés arbitrairement, tandis que le régime multiplie les tentatives pour sortir de son isolement sur la scène internationale.
Le mois de mai avait déjà été marqué par la libération du Français Benjamin Brière et du Franco-Irlandais Bernard Phelan, ayant respectivement passé trois ans et sept mois en détention en Iran.
Les trois hommes libérés par l’entremise de la Belgique sont un Danois qui avait été arrêté en novembre 2022 " en marge des rassemblements pour les droits des femmes " et deux Irano-autrichiens, selon les services de M. De Croo.
Le ministère autrichien des Affaires étrangères a, lui, détaillé l’identité des ex-détenus attendus à Vienne: Kamran Ghaderi, emprisonné en Iran depuis janvier 2016, et Massud Mossaheb, qui avait été arrêté trois ans plus tard en 2019.
Le 26 mai, l’Iran avait libéré Olivier Vandecasteele après 455 jours de détention. Les autorités belges dénonçaient depuis l’an dernier " une détention arbitraire ".
La Belgique a obtenu son retour en échange de la libération d’un diplomate iranien condamné pour terrorisme et emprisonné en Belgique depuis près de cinq ans.
Ce diplomate, Assadollah Assadi, alors en poste à Vienne, avait été arrêté à l’été 2018 en Allemagne, puis condamné à 20 ans de prison pour terrorisme en 2021 en Belgique pour un projet d’attentat qui devait viser un rassemblement d’opposants iraniens en France.
Vendredi, le gouvernement belge a présenté le retour des trois ressortissants européens comme le second volet de l’opération négociée avec Téhéran pour livrer M. Assadi.
Les Occidentaux emprisonnés en Iran sont généralement décrits par leurs soutiens comme des innocents utilisés par Téhéran comme moyen de pression et monnaie d’échange.
Malo Pinatel, avec AFP