Une frappe russe sur Lviv, la grande ville de l’Ouest ukrainien, a fait plusieurs victimes civiles dans la nuit de mercredi. C’est l’attaque la plus destructrice sur cette région, relativement épargnée, depuis le début de la guerre.

En Ukraine, la nuit de mercredi à jeudi a été marquée par une frappe russe inhabituelle sur Lviv, grande ville de l’Ouest. Elle a notamment touché un immeuble d’habitation et tué quatre personnes, en blessant 37 autres.

La salve de missiles russes qui a touché la capitale régionale de Lviv pendant la nuit a endommagé plus de 30 immeubles et d’autres bâtiments, selon les autorités locales.

" Il s’agit de l’attaque la plus destructrice contre la population civile de la région de Lviv depuis le début de la guerre ", a relevé sur Telegram le chef de l’administration militaire régionale, Maksym Kozytsky.

Au moins quatre personnes ont été tuées et 37 autres blessées, selon le ministère de l’Intérieur.

Par ailleurs, le président Zelensky est en visite jeudi en Bulgarie, grande productrice de munitions, pour évoquer les livraisons d’armes et les perspectives d’adhésion de Kiev à l’Otan avant un important sommet de l’Alliance à Vilnius en Lituanie, prévu les 11-12 juillet.

La Russie a estimé que cette visite de M. Zelensky illustrait la volonté de Kiev d’entraîner " plus de pays " dans le conflit.

A la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle de Moscou dans le Sud de l’Ukraine, les " tensions diminuent ", a en revanche signalé jeudi Natalia Goumeniouk, porte-parole de l’armée ukrainienne pour le front Sud.

Moscou et Kiev s’accusaient depuis plusieurs jours d’une provocation imminente dans cette centrale nucléaire, la plus grande d’Europe.

Moscou a enfin annoncé fermer un consulat de la Finlande et expulser neuf diplomates de ce pays, en représailles à des mesures similaires adoptées par Helsinki début juin.

Georges Haddad, avec AFP