Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a émis l’espoir, lundi, de voir le Hamas accepter une proposition "extraordinairement généreuse" d’arrêter l’offensive israélienne à Gaza en échange de la libération d’otages.

"Le Hamas a devant lui une proposition extraordinairement, extraordinairement généreuse de la part d’Israël", a déclaré M. Blinken à Riyad, lors du Forum économique mondial.

Ils doivent prendre une décision et ils doivent le faire rapidement (…) et "j’espère qu’ils prendront la bonne décision", a-t-il dit à propos des dirigeants du Hamas.

M. Blinken a par ailleurs réitéré, à la veille d’un voyage en Israël, l’opposition de son pays à une offensive israélienne sur la ville surpeuplée de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

"Nous n’avons pas encore vu de plan qui nous permette de croire que les civils peuvent être protégés efficacement", a déclaré M. Blinken.

Il a aussi estimé que la diplomatie avait empêché la propagation de la guerre entre Israël et le Hamas hors de la bande de Gaza.

"Nous sommes passés très près d’une escalade ou d’une extension du conflit et je pense que, grâce à des efforts très ciblés et très déterminés, nous avons pu l’éviter", a ajouté M. Blinken.

À propos de la normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite, il a indiqué que le pacte de sécurité entre son pays et Riyad pour une telle démarche était presque conclu.

Auparavant, M. Blinken avait plaidé, lundi, en faveur d’une défense intégrée des pays arabes du Golfe face à l’Iran, avec l’idée de favoriser une entente régionale incluant Israël.

M. Blinken a entamé à Riyad sa septième visite au Moyen-Orient depuis l’attaque du Hamas.

Il s’agit aussi du premier voyage de M. Blinken dans la région depuis l’attaque lancée à la mi-avril par l’Iran avec des drones et des missiles contre Israël.

"Cette attaque met en évidence la menace aiguë et croissante que représente l’Iran, mais aussi la nécessité impérieuse de travailler ensemble à une défense intégrée", a déclaré M. Blinken à ses homologues du Conseil de coopération du Golfe (CCG) réunis à Riyad.

Avec AFP