L’Iran a affirmé avoir déjoué un complot du Mossad visant à " saboter " son industrie de missiles balistiques, a indiqué l’agence Irna. Selon le communiqué, le Mossad disposait " d’un réseau très professionnel " avec plusieurs " infiltrés " dans le pays.

L’Iran a affirmé jeudi avoir déjoué un projet " très complexe " initié par le Mossad, le service de renseignement extérieur d’Israël, de " sabotage " de son industrie de missiles balistiques.

Le service des renseignements du ministère de la Défense a mis à jour " un réseau très professionnel ", bénéficiant d' "infiltrés " dans le pays, qui " planifiait d’introduire des pièces défectueuses dans le processus de production de missiles ", a indiqué l’agence Irna en citant un responsable du ministère.

Le groupe a tenté " de placer un circuit indétectable sur certaines pièces du connecteur du missile afin de provoquer son explosion à un moment spécifique ", a précisé le ministre adjoint de la Défense, Mehdi Farahi.

L’objectif était ainsi, selon le responsable, " d’infliger un revers " à l’ambitieux programme de missiles que l’Iran développe depuis de nombreuses années et qui est fréquemment dénoncé par Israël et les États-Unis.

" En dépit de ce projet très complexe " mené par " le Mossad ", la tentative de sabotage " a été surveillée depuis le début et a été totalement neutralisée avec l’arrestation de membres du réseau ", a ajouté ce responsable, sans donner le nombre ni la nationalité des personnes interpellées.

Il a précisé que, " jusqu’à récemment, l’ennemi sioniste était totalement persuadé que le projet de sabotage industriel " était " conduit avec succès ".

Israël et l’Iran se livrent depuis des années à une guerre larvée, le premier accusant le second –qui dément– de vouloir acquérir la bombe atomique.

Téhéran annonce régulièrement avoir déjoué des tentatives d’attentats et de sabotages initiées par Israël, qui ne les commente jamais officiellement.

Les Iraniens ont ainsi accusé Israël d’être responsable d’une attaque par drones d’un site militaire à Ispahan (centre) en février.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP