Environ 500 étrangers et binationaux ont quitté la bande de Gaza par le poste-frontière de Rafah, après la reprise des évacuations dimanche 12 novembre. L’autorité en charge des frontières à Gaza avait appelé ces derniers à quitter l’enclave dès samedi soir.

Quelque 500 étrangers et binationaux ainsi que des blessés palestiniens ont été évacués dimanche de la bande de Gaza, bombardée par Israël, vers l’Égypte, a-t-on appris des deux côtés de la frontière.

"Cinq cents détenteurs de passeports étrangers de 15 pays différents sont entrés en Égypte", a affirmé à l’AFP un responsable des services de sécurité égyptiens sous le couvert de l’anonymat.

La chaîne Alqahera News, proche des services de renseignement égyptiens, a de son côté rapporté que "sept blessés palestiniens" avaient également été autorisés à traverser le terminal, fermé vendredi et samedi.

L’autorité en charge des frontières au sein du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza avait appelé dès samedi soir "l’ensemble des détenteurs de passeports étrangers et les personnes inscrites sur les listes d’évacuation" à se présenter au terminal, situé à la pointe sud de la bande de Gaza qui mène vers le Sinaï égyptien.

Depuis le 1ᵉʳ novembre, des dizaines de blessés palestiniens ont été évacués vers des hôpitaux égyptiens, et des centaines de binationaux et étrangers, notamment des Américains, des Français ou des Allemands, ont également traversé Rafah.

Le terminal n’a cependant pas pu ouvrir tous les jours, le Hamas réclamant des garanties de sécurité pour les ambulances transportant des blessés à évacuer après que l’une d’elles a été bombardée par l’armée israélienne. Celle-ci accuse le mouvement islamiste d’utiliser hôpitaux et ambulances pour lancer des attaques.

Parmi les personnes évacuées dimanche de Gaza via Rafah figurent des Polonais, dont le nombre n’a pas été précisé, 101 Roumains et 60 Russes, ont annoncé leurs pays respectifs.

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dimanche dans son 37ᵉ jour, a été déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre, sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu’il contrôle. Cette attaque a fait environ 1.200 morts, selon les autorités israéliennes.

En représailles, Israël a juré d’"anéantir" le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens. Le ministère de la Santé à Gaza recensait plus de 11.000 morts vendredi. Il n’a pas publié de nouveau bilan depuis, en raison des difficultés de communication et de déplacement des ambulances.

Malo Pinatel, avec AFP