Le Qatar a annoncé que 13 otages israéliens et 7 étrangers seront libérés en échange de 39 prisonniers palestiniens. Le Hamas avait initialement retardé la libération des otages, exigeant qu’Israël respecte l’accord. Des milliers de Gazaouis ont tenté de retourner dans le nord de la bande de Gaza malgré les avertissements israéliens, entraînant des affrontements et des blessés.

Les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement palestinien Hamas, ont annoncé samedi dans un communiqué avoir remis 13 otages israéliens et sept étrangers au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), peu avant minuit, l’heure limite pour respecter l’accord avec Israël.

Les otages sont désormais " en route pour le terminal de Rafah " vers l’Egypte, a indiqué de son côté l’armée israélienne. Trente-neuf prisonniers palestiniens, des femmes et des adolescents de moins de 19 ans incarcérés par Israël, devaient être libérés dans la foulée.

" Après un délai, les obstacles pour relâcher les prisonniers ont été surmontés à travers des contacts qatari-égyptiens avec les deux camps ", a déclaré sur X le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari.

Dans un communiqué, le mouvement islamiste palestinien a précisé avoir obtenu d’Israël un " engagement " notamment sur l’acheminement d’aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza et la libération de prisonniers palestiniens incarcérés de longue date.

Les autorités israéliennes avaient annoncé samedi matin que 14 otages et 42 prisonniers palestiniens devaient être libérés dans la journée.

Treize otages israéliens – des femmes et des enfants – avaient déjà été libérés vendredi, ainsi que dix Thaïlandais et un Philippin aux termes d’un accord distinct. Israël avait de son côté libéré 39 Palestiniens.

Selon l’agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (Ocha), plusieurs milliers de Gazaouis ont tenté depuis le début de la trêve de retourner vers le nord de la bande de Gaza, malgré les mises en garde de l’armée israélienne, qui avait ordonné au début de l’offensive terrestre à tous les civils de quitter ce secteur, considéré comme une zone de combat.

L’armée israélienne avait ouvert le feu et tiré des grenades lacrymogènes vendredi contre certains de ces déplacés, selon l’Ocha, qui fait état d’un mort et de dizaines de blessés.

Selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas, sept de ces déplacés ont été blessés samedi par l’armée israélienne.

Le mouvement islamiste a réclamé l’arrêt des tirs de l’armée israélienne sur les déplacés.

De nouveaux camions chargés d’aide sont entrés samedi dans le sud de la bande de Gaza, assiégée depuis le 7 octobre par l’armée israélienne, via le poste-frontière de Rafah, selon des images de l’AFP.

Au total, 200 camions d’aide étaient entrés vendredi, selon le service du ministère de la Défense israélien chargé des affaires civiles à Gaza. Il s’agit du " plus gros convoi humanitaire " en sept semaines de guerre, a souligné l’Ocha.

Avec AFP