Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré à l’émissaire américain Amos Hochstein qu’un "changement radical" à la frontière israélo-libanaise est "nécessaire".

L’envoyé spécial du président Biden s’est rendu en Israël ce lundi dans le but de rechercher une solution diplomatique concernant les frontières libano-israéliennes, alors que le risque d’escalade devient de plus en plus préoccupant.

M. Hochstein a précisé à ses homologues que les États-Unis ne croient pas qu’un conflit élargi au Liban aidera à faire revenir chez eux les habitants du Nord.  Selon lui, une escalade des combats pourrait se transformer en conflit régional.

"Les États-Unis restent engagés en faveur d’une solution diplomatique à la frontière Israël-Liban, avec ou sans accord à Gaza", a-t-il poursuivi.

Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a quant à lui affirmé à son homologue américain que la seule façon de ramener chez eux en toute sécurité les résidents du nord d’Israël est une opération militaire.

 

M.Gallant a fait savoir que selon lui, le temps des négociations diplomatiques avec le Hezbollah était écoulé et que le groupe libanais avait menacé de continuer d’attaquer Israël à moins qu’un cessez-le-feu ne soit atteint avec le Hamas. Étant donné que les négociations de cessez-le-feu avec le Hamas sont actuellement au point mort, Gallant a déclaré que la voie diplomatique n’était plus viable.

De plus, le ministre de la Défense a présenté à Hochstein et à son équipe des options opérationnelles de l’armée israélienne contre le Hezbollah. Il a également souligné que le soutien des États-Unis au droit d’Israël à l’autodéfense dans le Nord, pendant cette période critique et même après, resterait crucial afin de renforcer un équilibre de sécurité contre le Hezbollah.

Ces propos du ministre de Gallant ont été tenus avec plus de fermeté que son avertissement au secrétaire à la Défense des États-Unis, Lloyd Austin, plus tôt dans la journée, que le temps pour une solution diplomatique était compté.

Cette déclaration est survenue quelques heures après des rumeurs selon lesquelles Netanyahou voulait le remplacer en tant que ministre de la Défense, l’accusant d’être trop "tiède" face à une opération majeure contre le Hezbollah.