Le président iranien Ebrahim Raïssi a critiqué l’inefficacité de l’ONU pour stopper l’offensive israélienne à Gaza, lors d’un discours prononcé à Téhéran, samedi 23 décembre. Il s’exprimait au lendemain de l’adoption, par le Conseil de sécurité, d’une résolution réclamant l’acheminement de davantage d’aide dans l’enclave, sans pour autant y inclure un cessez-le-feu.

L’Iran a dénoncé, samedi, "l’inefficacité" des organisations internationales qui ont échoué, selon lui, à mettre fin à l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, en riposte à l’attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre.

"Les crimes du régime sioniste (…) sont regrettables, mais ce qui est plus regrettable encore, c’est l’inefficacité des organisations internationales comme le Conseil de sécurité des Nations unies et des organisations affirmant protéger les droits de l’homme", a déclaré le président iranien Ebrahim Raïssi, dans son discours prononcé à Téhéran.

Raïssi s’exprimait au lendemain de l’adoption d’une résolution par le Conseil de sécurité réclamant l’acheminement "immédiat" et "à grande échelle" de l’aide humanitaire à Gaza.

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a jugé de son côté la résolution "positive mais insuffisante".

La République islamique est l’un des principaux soutiens internationaux du Hamas, dont l’attaque du 7 octobre a fait environ 1.140 morts, en majorité des civils, en Israël, selon un décompte de l’AFP basé sur les derniers chiffres officiels israéliens disponibles.

Les opérations militaires israéliennes menées en représailles ont fait 20.057 morts à Gaza, majoritairement des femmes, adolescents et enfants, selon le gouvernement du Hamas.

Affirmant agir en soutien aux Palestiniens et au Hamas, les Houthis du Yémen, soutenus par Téhéran et les alliés du Hamas, ont revendiqué, ces dernières semaines, plusieurs attaques contre des navires commerciaux liés, selon eux, à Israël.

Vendredi, les États-Unis, qui ont monté une coalition militaire pour défendre le trafic maritime dans la zone, ont accusé l’Iran d’être "très impliqué dans la planification" de ces attaques.

L’Iran affirme régulièrement soutenir la "résistance" (groupes armés en lutte contre Israël, NDLR), tout en insistant que ces groupes agissaient de manière indépendante.

Malo Pinatel, avec AFP