Pour la première fois depuis cinquante ans, les États-Unis tentent de reconquérir la Lune. Pour cette nouvelle mission, la Nasa collabore avec le secteur privé.

Une toute nouvelle fusée a décollé de Floride, lundi, avec à bord le premier appareil américain devant tenter de se poser sur la Lune depuis plus de 50 ans. Cette fois, il a été développé par une entreprise privée.

La fusée Vulcan Centaur du groupe industriel ULA, qui regroupe Boeing et Lockheed Martin, a réalisé son premier vol depuis Cap Canaveral, en s’arrachant du sol, lundi, à 2h18, heure locale (7h18 GMT).

La météo est à 85% favorable pour le décollage lundi, mais elle le sera beaucoup moins les trois jours suivants – dates possibles de repli en cas de report. Si besoin, une autre fenêtre de tir s’ouvrira le 23 janvier.

L’alunisseur à bord, nommé Peregrine, a lui été développé par la start-up Astrobotic, avec le soutien de la Nasa, qui a chargé cette entreprise de transporter jusqu’à la Lune du matériel scientifique – un contrat à 108 millions de dollars.

Le lancement doit inaugurer une série de missions soutenues par l’agence spatiale américaine, qui souhaite se reposer en partie sur le secteur privé pour ses ambitions lunaires.

Si Astrobotic parvient à se poser sur la Lune comme prévu le 23 février, elle pourrait ainsi devenir la première entreprise à réussir cet exploit.

Ces dernières années, des compagnies israélienne et japonaise ont tenté d’alunir, mais ces missions se sont soldées par des crashs.

Environ 50 minutes après le décollage, Peregrine doit se séparer de la fusée: Astrobotic mettra alors l’appareil sous tension et tentera d’établir la communication. Si tout va bien, l’alunisseur continuera ensuite sa route vers notre satellite naturel.

Une fois en orbite lunaire, la sonde y attendra que les conditions d’éclairage soient réunies pour tenter de se poser.

Le lieu d’atterrissage visé est situé sur la face visible de la Lune, près de mystérieux dômes formés par de la lave, mais que les scientifiques peinent à expliquer.

Grâce aux instruments expédiés, la Nasa doit y étudier la composition de la surface, ainsi que les radiations.

Avec AFP