Deux jours après que Gabriel Attal a été désigné Premier ministre en France, les nominations des principaux postes de son gouvernement ont été faites jeudi après-midi.

La nouvelle équipe gouvernementale annoncée jeudi devra relever d’importants défis en 2024, dont la lutte contre la montée de l’extrême droite, actuellement en pole position dans les sondages en vue des élections européennes de juin.

Emmanuel Macron réunit vendredi, pour le Conseil des ministres, son nouveau gouvernement, une équipe droitisée avec l’arrivée de Catherine Vautrin et Rachida Dati, et assignée à une obligation d' "action " et de " résultats " par le Premier ministre, Gabriel Attal.

Les 11 ministres et les 3 ministres délégués nommés jeudi seront rassemblés à 11h à l’Élysée autour du président et de M. Attal, trois jours après la nomination de ce dernier à Matignon.

Signe d’une grande stabilité de l’équipe gouvernementale, Bruno Le Maire (Bercy), Gérald Darmanin (Intérieur), Marc Fesneau (Agriculture), Sébastien Lecornu (Armées), Éric Dupond-Moretti (Justice), Christophe Béchu (Transition écologique) et Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur et Recherche) ont conservé leurs attributions.

Parmi les entrants, un proche d’Emmanuel Macron, le chef du parti Renaissance, Stéphane Séjourné, autrefois pacsé avec Gabriel Attal, se voit confier les rênes de la diplomatie française, succédant ainsi à Catherine Colonna. Par ailleurs, la grande surprise est l’accès à la Culture de Rachida Dati. Cette nomination représente une nouvelle prise politique à droite pour Emmanuel Macron. Rachida Dati, maire du VIIe arrondissement de Paris et proche du courant sarkozyste, remplace ainsi la Franco-Libanaise Rima Abdul-Malak à ce poste.

Le chef du parti du président français Emmanuel Macron, Stéphane Séjourné, a été désigné ministre des Affaires étrangères, et il est également pressenti pour occuper la tête de liste de la majorité aux élections européennes.

Parmi les changements majeurs, Catherine Vautrin, issue de la droite et précédemment envisagée par le président pour le poste de Première ministre en 2022, obtient un vaste portefeuille englobant le Travail, la Santé et les Solidarités. Ce dernier dossier ne relève plus de la ministre sortante Aurore Bergé, qui est rétrogradée au poste de ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes.

Amélie Oudéa-Castéra, déjà en charge des Sports et des jeux Olympiques, se voit attribuer en plus le portefeuille de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Elle assumera ainsi la responsabilité tant des Jeux de Paris prévus l’été prochain, événement phare de l’année, que du secteur éducatif, considéré comme la " mère des batailles " selon le duo exécutif au cœur du " réarmement " civique promu par le chef de l’État. Il lui reviendra également de mettre en œuvre les vastes chantiers initiés par Gabriel Attal au sein du ministère de l’Éducation.

Maria Chami, avec AFP