Des combats acharnés continuent à opposer, mardi, l’armée israélienne et le Hamas palestinien à Khan Younès, dans le sud de Gaza, sur fond de tractations pour mettre la guerre sur "pause" quelques semaines, à défaut de solution à plus longue échéance.

Israël a proposé au Hamas, via la médiation de l’Égypte et du Qatar, une pause de deux mois dans les combats et les raids à Gaza en échange de la libération de tous les otages, rapporte lundi soir le site américain Axios.

Cette proposition n’implique pas la fin de la guerre à Gaza, mais une seconde trêve, après celle d’une semaine qui avait permis la libération d’une centaine d’otages en échange d’au moins 240 prisonniers palestiniens écroués en Israël.

La proposition d’Israël prévoit le retour en Israël des otages vivants et des dépouilles en plusieurs phases dont la première comprendrait des femmes et des hommes âgés de plus de 60 ans, selon Axios.

Dans le cadre de ce plan, Israël et le Hamas devraient s’entendre à l’avance sur le nombre de prisonniers palestiniens libérés en échange de chaque otage selon sa catégorie, poursuit Axios.

Tôt mardi, des témoins palestiniens ont fait état de tirs d’artillerie israéliens près de l’hôpital Nasser à Khan Younès, principale ville du sud du territoire où se cachent selon Israël les dirigeants locaux du Hamas.

Le Croissant-Rouge palestinien a accusé l’armée israélienne d’avoir mené un tir d’artillerie au quatrième étage de son QG à Khan Younès et des drones d’avoir ouvert le feu, blessant des personnes qui avaient trouvé refuge dans l’enceinte de ce complexe médical.

Selon le bureau de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU (Ocha), les "hostilités s’intensifient" dans cette ville où l’armée israélienne avait affirmé, lundi, avoir pris le contrôle de postes de commandement du Hamas.

L’opérateur palestinien de télécoms Paltel a annoncé une nouvelle coupure des communications d’Internet et de téléphonie mobile, conséquence des opérations militaires israéliennes dans le territoire où la situation était déjà critique pour les civils.

Maria Chami, avec AFP