La ville de Rafah, où se sont réfugiés plus d’un million de Palestiniens menacés par la guerre à Gaza, est le théâtre samedi d’intenses frappes israéliennes à l’heure où la diplomatie tente d’imposer une nouvelle trêve sur fond d’embrasement régional.

Peu après minuit, une journaliste de l’AFP a entendu de puissantes frappes dans cette ville jouxtant l’Egypte, à la pointe sud de la bande de Gaza.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé le décès d’au moins 100 civils dans la soirée et la nuit, dont 14 tôt samedi dans des frappes sur deux résidences de Rafah.

Au cours des dernières semaines, les opérations israéliennes se sont concentrées dans la ville voisine de Khan Younès, la deuxième en importance du territoire où se cache, selon l’armée israélienne, le commandement local du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Alors que la guerre ne connaît aucun répit, la diplomatie tente de négocier une seconde trêve, plus longue que celle d’une semaine, négociée sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis et qui avait permis fin novembre la libération d’une centaine d’otages israéliens en échange de Palestiniens emprisonnés par Israël.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, est d’ailleurs encore attendu en Egypte pour discuter d’une proposition élaborée lors d’une réunion fin janvier à Paris entre le chef de la CIA, William Burns, et des responsables égyptiens, israéliens et qataris.

Selon une source du Hamas, la proposition porte sur trois phases, dont la première prévoit une trêve de six semaines durant laquelle Israël devra libérer 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages détenus à Gaza, et 200 à 300 camions d’aide pourront entrer chaque jour dans le territoire.

Ces derniers jours, le Qatar a fait état de " premiers " signes d’appui à la trêve de la part du Hamas, mais le mouvement islamiste palestinien a ensuite affirmé n’avoir pas encore pris de décision sur cette proposition, souhaitant un cessez-le-feu et non une nouvelle pause.

La proposition de pause dans les combats a été " approuvée par la partie israélienne ", a déclaré cette semaine le porte-parole de la diplomatie du Qatar, Majed al-Ansari.

Mais Israël continue d’affirmer qu’il ne mettra fin définitivement à son offensive à Gaza qu’une fois le mouvement islamiste " éliminé ", les otages libérés et après avoir reçu des garanties sur la sécurité future de son territoire.

Avec AFP

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