Le chef de l’OTAN, Jens Stoltenberg, détaillera mercredi l’augmentation des dépenses de défense des membres de l’alliance, ébranlé par les menaces de Donald Trump d’encourager la Russie à attaquer les pays qui ne paient pas assez.

Le candidat républicain à la Maison Blanche a été largement réprimandé après avoir déclaré qu’il ne défendrait pas les membres de l’OTAN qui n’auraient pas respecté leurs obligations financières, ce qui constitue son attaque la plus virulente à ce jour contre l’organisation.

Les commentaires de M. Trump lors de son discours de samedi ont été condamnés par des dirigeants tels que le président américain Joe Biden, qu’il devrait affronter lors des élections de novembre, et le chancelier allemand Olaf Scholz.

Ce dernier a prévenu qu’il était " irresponsable et dangereux " de mettre en doute la garantie de défense collective de l’OTAN, qui protège l’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Avant la réunion des ministres de la défense, M. Stoltenberg doit dévoiler de nouvelles estimations montrant que le nombre d’alliés de l’OTAN atteignant l’objectif de dépenses militaires de deux pour cent du PIB a presque doublé depuis l’année dernière.

Des responsables de cette organisation ont déclaré à l’AFP qu’environ 20 des 31 membres de l’alliance devraient atteindre l’objectif, contre seulement 11 en 2023.

L’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 a contribué à inciter les Européens à investir davantage dans leurs moyens de défense. Et le seuil des 2% est devenu depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 un plancher et non plus un plafond de dépenses.

Ce qui n’a pas empêché Donald Trump de s’en approprier le mérite. Ce dernier a ainsi affirmé qu’il avait au rendu l’Alliance " forte " sous son mandat (2017-2021).

Lorsqu’il était président, il s’en est pris aux alliés de Washington au sein de l’OTAN pour les inciter à dépenser davantage pour la défense – et il s’est attribué le mérite de l’augmentation des dépenses.

L’invasion massive de l’Ukraine par Moscou en 2022 a servi de signal d’alarme pour les pays européens et a conduit l’OTAN à faire du chiffre de deux pour cent une exigence minimale.

Des acteurs clés tels que l’Allemagne ont augmenté leurs dépenses de défense et devraient atteindre l’objectif cette année.

Mais les États-Unis représentent toujours la majeure partie des dépenses de défense combinées des membres de l’OTAN.

Avec AFP