Josep Borrell a de nouveau émis des critiques à l’égard du gouvernement israélien, estimant que les attaques de colons en Cisjordanie empêchent l’établissement d’un processus de paix viable.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a estimé dimanche que les tensions en Cisjordanie, où les attaques de colons contre des Palestiniens se sont multipliées, constitue "le réel obstacle" à une solution de deux États entre Israéliens et Palestiniens. "Je suis surpris parce que tout le monde parle de mettre fin à la guerre à Gaza, mais personne n’a beaucoup parlé de la Cisjordanie, qui est le véritable obstacle à la solution des deux États", a jugé le responsable à la tribune de la Conférence de Munich sur la sécurité. "La Cisjordanie est en ébullition, le niveau de violence contre les Palestiniens augmente depuis le 7 octobre; il était déjà très élevé avant cela", a-t-il rappelé.Des pays occidentaux, tels que les États-Unis, le Royaume-Uni ou la France, ont infligé des sanctions contre certains colons israéliens jugés "extrémistes", notamment le gel de leurs avoirs.

L’an dernier, 26 colonies sauvages, non reconnues par Israël, sont apparues en Cisjordanie, un record, selon l’ONG "La paix maintenant". Sur les 26, une dizaine ont été établies après le début de la guerre le 7 octobre.

"La question est de savoir s’il existe un espace politique où l’on peut envisager de soutenir la solution de deux États. Je pense que oui, mais pour cela, nous devons être plus unis", a poursuivi M. Borrell.

"Nous avons beaucoup discuté avec les Arabes et nous attendons une proposition de leur part que nous, Européens, pourrions soutenir", a-t-il ajouté.

Ces propos font écho à ceux du Premier ministre palestinien. "Tout le monde est d’accord sur les deux États. Cela fait 33 ans que nous parlons de deux États. Nous devons passer du stade de la discussion à celui de la mise en œuvre de deux États", a plaidé Mohammed Shtayyeh, dimanche, à Munich.

Avec AFP